José GONZÁLEZ, Nadège GUILHEM, Sophia SABLÉ (coord.)
El modelo de familia nuclear heterosexual es todavía a día de hoy una institución fundamental de la sociedad heteropatriarcal y capitalista. No obstante, se pueden encontrar críticas a dicho modelo desde hace siglos. El modelo heterosexual, como única vía posible, viene siendo aún más cuestionado en las últimas décadas, y se van sumando maneras cada vez más numerosas de «hacer familia».
Entre las propuestas teórico-prácticas más actuales se encuentran numerosas producciones, en campos tan diversos como la antropología o la literatura que muestran la actualidad y la relevancia de la reflexión alrededor de la/s familia/s. Los trabajos de los antropólogos (Nicole Claude-Mathieu, Agnès Fine, Jérôme Courduriès) son herramientas valiosas para llevar a cabo una reflexión que participe de la descentralización de la representación hegemónica de la familia nuclear. En Pan y afectos, Elizabeth Jelin expone múltiples formas de familia y cómo las distintas formas de organización implican a sus miembros. En otro ámbito, las ficciones políticas feministas y queer plantean el tema de la familia desde perspectivas diversas : en Netianas, Remedios Zafra analiza las tensiones entre las posibilidades y los impedimentos que genera el trabajo online y la fusión de los espacios familiar y laboral para las mujeres; Gloria Anzaldúa en Borderlands/La Frontera: The New Mestiza presenta la familia como lo familiar y «the family, the community and the tribe» como parte de la identidad; en su Manifiesto Cyborg, Donna Haraway estudia los cambios sociales – laborales, familiares – generados por las evoluciones tecnológicas de los 80 y en su último ensayo Seguir con el problema promueve vínculos de parentesco ináuditos.
Esas distintas figuras estético-conceptuales proponen estos textos, se impulsa una exploración cartográfica que articula directamente las nociones de género y espacio. De hecho, la ocupación de los diferentes espacios en la literatura o el cine puede indicar el estatus de seres marginados por género, clase y raza, y el uso no habitual de los mismos puede resignificar el imaginario de la familia. Esta reflexión acerca de la/s familia/s y el/los espacio/s se podría articular a varios niveles, por ejemplo mediante varias modalidades : la ocupación y la semántica de estos espacios en la literatura o el cine (Lotman), la creación de nuevas cartografías transfeministas (Preciado) o una re-territorialización de los espacios en los imaginarios a través de procesos performativos (Fischer-Lichte).
Se trata de sumarse a las reflexiones actuales sobre la temática de la/s familia/s que tienen lugar en ámbitos científicos (ADELL, N. et al. (2020) ; BECK-GERNSHEIM, E. (2022)) y no-científicos (RICHARD, G. (2022) ; VEINER SCHUCMAN, L. (2023)) a partir del estudio de las relaciones entre la familia y el espacio: ¿cómo la familia se inscribe en el espacio o cómo el espacio influye en la construcción de la familia? Asimismo, nos interesaremos particularmente por las ficciones que lleven una mirada crítica hacia la familia nuclear heterosexual y patriarcal y/o que presenten nuevos modelos familiares.
Por otra parte, se trata de leer y/o releer obras de escritorxs, artistas y directorxs lationamericanxs cuyas producciones comprometidas son un excelente campo de exploración y reflexión sobre temáticas socio-políticas. De este modo, nuestras reflexiones participarán del proceso de tejer cartografías transfeministas disidentes y dinámicas. El corpus que se examinará en este dossier se centrará en las ficciones hispanoamericanas contemporáneas (siglos XX y XXI).
Calendario y propuestas
Fecha de entrega de los artículos para evaluación: 15 de marzo de 2024
Fecha de entrega de las versiones definitivas: 15 de junio de 2024
Contacto : nadege.guilhem@yahoo.fr Sophia.sable2@gmail.com
Appel
Le modèle de famille nucléaire hétérosexuel est aujourd’hui encore une institution fondamentale de la société hétéro-patriarcale et capitaliste. Cependant, les critiques à ce modèle existent depuis des siècles et de nouvelles manières de « faire famille » se font de plus en plus audibles.
Parmi les propositions théorico-pratiques les plus actuelles, nous trouvons de nombreuses productions dans des champs aussi divers que l’anthropologie ou la littérature. Les travaux des anthropologues (Nicole Claude-Mathieu, Agnès Fine, Jérôme Courduriès) sont des outils précieux pour mener une réflexion qui participe de la décentralisation de la représentation hégémonique de la famille nucléaire. Dans Pan y afectos, la sociologue Elizabeth Jelin expose de multiples manières de faire famille et étudie la manière dont ces différentes formes d’organisation impliquent les membres concernés. Dans un autre domaine, les fictions politiques féministes et queer problématisent le thème de la famille depuis différentes perspectives : Dans Netianas, Remedios Zafra analyse les tensions entre les possibilités et les empêchements que génère le travail online et la fusion des espaces familial et professionnel pour les femmes. Gloria Anzaldúa, dans Borderlands/La Frontera : The New Mestiza présente la famille comme ce qui est familier et « the family, the community and the tribe » comme une partie de l’identité ; dans son Cyborg Manifesto, Donna Haraway étudie les changements sociaux -professionnels, familiaux- impulsés par les évolutions technologiques des années 80. Enfin, nous pensons aussi aux lectures critiques que font C. Delphy et C. Guillaumin de l’espace privé et de l’économie domestique. Toutes ces fictions et travaux réfléchissent à une décentralisation de la représentation hégémonique de la famille nucléaire, notamment autour d’une politisation des espaces.
À travers les différentes figures esthético-conceptuelles que proposent ces textes, une exploration cartographique qui articule directement les notions de genre et espace se met en place. De fait, dans la littérature et le cinéma, l’occupation et l’usage peu habituels des espaces peuvent re-signifier l’imaginaire de la famille. Cette réflexion autour de la/des familles/s et des espaces, peut s’articuler à plusieurs niveaux, par exemple l’occupation et la sémantique de ces espaces dans la littérature ou le cinéma (Lotman), la création de nouvelles cartographies transféministes (Preciado) ou une re-territorialisation des espaces dans les imaginaires à travers des processus performatifs (Fischer-Lichte).
Nous souhaitons nous joindre aux réflexions actuelles sur la thématique de la/des famille/s qui a lieu dans le domaine scientifique (ADELL, N. et al. (2020) ; BECK-GERNSHEIM, E. (2022)) et non-scientifique (RICHARD, G. (2022) ; VEINER SCHUCMAN, L. (2023)) à travers l’étude des relations entre la famille et l’espace dans les fictions littéraires et cinématographiques hispano-américaines contemporaines (XXIème siècle) : comment la famille s’inscrit dans l’espace ou comment l’espace influence la construction de la famille ? Ainsi, nous nous intéresserons particulièrement aux fictions qui portent un regard critique sur la famille nucléaire hétérosexuelle et patriarcale et/ou qui présentent de nouveaux modèles de famille.
Par ailleurs, il s’agira de lire / relire les œuvres d’écrivain·es, artistes et réalisateur·ices latino-américain·es dont les productions engagées sont un excellent champ d’exploration et de réflexion sur des thématiques socio-politiques. Nos réflexions participeront au tissage de cartographies transféministes dissidentes et dynamiques. Au-delà des apports théoriques mentionnés précédemment, le corpus pris en considération inclura les fictions littéraires et cinématographiques hispano-américaines contemporaines (XXe et XXIe siècle).
Calendrier et propositions
Date des rendus pour évaluation : 15 mars 2024
Date des versions finalisées : 15 juin 2024
Contact : nadege.guilhem@yahoo.fr Sophia.sable2@gmail.com
Call
The heterosexual nuclear family model is still a fundamental institution of heteropatriarchal and capitalist society. However, critiques of this model have existed for centuries and new ways of "making family" are getting increasingly heard.
Among the most current theoretical-practical proposals, we find numerous productions in fields as diverse as anthropology and literature. The works of anthropologists (Nicole Claude-Mathieu, Agnès Fine, Jérôme Courduriès) are precious tools to carry out reflections that contribute to the decentralization of the hegemonic representation of the nuclear family. In Pan y afectos, sociologist Elizabeth Jelin exposes multiple ways of making family and studies how these different forms of organization involve its members. In another field, feminist and queer political fictions problematize the theme of family from different perspectives: In Netianas, Remedios Zafra analyzes the tensions between the possibilities and impediments that online work generates and the fusion of family and professional spaces for women. Gloria Anzaldúa, in Borderlands/La Frontera: The New Mestiza presents the family as what is familiar and "the family, the community and the tribe" as a part of identity; in her Cyborg Manifesto, Donna Haraway studies the social changes -professional, familial- driven by the technological evolutions of the 80s. Finally, we also consider the critical readings that C. Delphy and C. Guillaumin make of the private space and of the domestic economy. All these fictions and works think about a decentralization of the hegemonic representation of the nuclear family, especially on a politicization of spaces.
Through the different aesthetic-conceptual figures that these texts propose, a cartographic exploration that directly articulates the notions of gender and space is set up. In fact, in literature and cinema, the unusual occupation and use of spaces can re-signify the imaginary of the family. This reflection on family/s and spaces can be articulated on several levels, for example the occupation and semantics of these spaces in literature or cinema (Lotman), the creation of new transfeminist cartographies (Preciado) or a re-territorialization of spaces in imaginaries through performative processes (Fischer-Lichte).
We wish to join the current reflections on the theme of family/s that are taking place in the scientific (ADELL, N. et al. (2020); BECK-GERNSHEIM, E. (2022)) and non-scientific fields (RICHARD, G. (2022); VEINER SCHUCMAN, L. (2023)) through the study of the interactions between family and space in contemporary (XXI century) Spanish-American literary and cinematographic fictions: how the family enters into the space or how space influences the construction of the family? Thus, we will be particularly interested in fictions that take a critical look at the heterosexual and patriarchal nuclear family and/or that present new models of family.
In addition, we will read / reread the works of Latin American writers, artists and filmmakers whose committed productions are an excellent field of exploration and reflection on socio-political themes. Our considerations will participate in the weaving of dissident and dynamic transfeminist cartographies. Beyond the theoretical contributions mentioned above, the vast corpus of work will include contemporary (XX and XXI century) Spanish-American fictions.
Deadlines and contact
Submission deadline for peer review: March 15, 2024
Deadline for the final versions: June 15, 2024