Transphobie, colonialité et haine. Une lecture transféministe http://interfas.univ-tlse2.fr/sociocriticism/3625 Il est courant, aujourd’hui, de trouver des positions affirmant que la reconnaissance du droit à l’autodétermination du genre, prônée par une partie importante du mouvement trans, est dangereuse et peut même conduire à des dynamiques totalitaires, car elle remet en cause le cadre juridique qui a prévalu jusqu’à présent et dans lequel l’identité de genre était attribuée en fonction d’une série de marqueurs somatiques. Ces positions n’émanent pas exclusivement de secteurs historiquement associés à la droite, puisque des intellectuels de gauche ont également exprimé les mêmes préoccupations ; la célèbre psychanalyste française Élisabeth Roudinesco en est un exemple remarquable. L’objectif de cet article est de mettre en évidence les continuités qui existent entre le mouvement anti-genre associé à la droite néo-conservatrice et cette autre variété de positions trans-exclusives issues de la gauche. Cet article soutient que ces coïncidences ne sont pas accidentelles et qu’elles révèlent, au contraire, l’influence des logiques coloniales dans les deux cas. Numéros Multitudes Transféministes Traductions / traducciones fr jeu., 21 déc. 2023 16:49:39 +0100 lun., 25 déc. 2023 19:37:04 +0100 http://interfas.univ-tlse2.fr/sociocriticism/3625 0